Une chanson sur la montée des populismes en Europe...

Les loups blancs

Les loups blancs au fond des placards
Mangent les pieds des enfants, l’soir.
Vite, vit’ dessous la couette,
Plumes d’insouciance, qui les arrêtent,
Le duvet brisera leurs quenottes.
Se disent Maxime et Charlotte.

Ils viennent de Saxe et de Hongrie,
Certains les voudraient à Paris.
Fermez verrous, clos les volets,
Rentrez chez vous, bien calfeutrés ;
Ce n’est plus le temps de rêver,
Ils pourraient bien vous égorger.

Dou-oucement, entrent dedans les têtes,
Désirs violents, rejets, noires pensées,
Et les mois passent. Rien n’arrête,
Plus personne ne remarque
Qu’avec les loups, partent les étrangers.

J’en ai vus tout près de Saint-Cloud,
Des gris, des blancs, des bruns, des loups.
Se rassemblent, fiers, pattes en sang,
Cauch’mare d’hier, pauvres enfants,
Crocs aiguisés, croix angulées,
Crânes rasés, cris du passé.

Solo

Et plus personne,
Non, vraiment, plus personne ne remarque
Qu’avec les loups, passent nos libertés .

Ils vous diront que c’est pour vous,
Qu’ils vous protégeront des autres loups,
Ceux des quartiers qui vous menacent,
Ceux qui vous prennent votre place,
De ceux qui vous volent, qui vous déclassent,
Ceux qui n’sont pas de votre race...
Enfants, n’en croyez rien
Réveillez vous, ‘faut pas qu’ils passent.