Il y avait autrefois, au Port des Pêcheurs de Biarritz, un vieux marin gentil mais simple d'esprit que tous les habitants connaissaient sous le surnom de "Baptiste le fou" (Bathiste lou Bobou, en patois). J'ai voulu lui dédier cette chanson en lui disant que malgré le temps passé, "je me souviens de lui" ("Gogoratzen zaitut").
Bathiste
Du fond, du très profond de ma mémoire, il me revient les traits d’un homme en habit bleu,
Assis sur le port se mêlant aux conversations des autres pêcheurs, ... sérieux, sérieux.
Et Baptiste n’avait pas d’âge,
Les yeux toujours perdus dans les nuages.Il avait dans la tête, des envies d’ailleurs
Là où les enfants, de lui n’auraient plus peur.
Je me souviens surtout de son sifflement
Disant à tous qu’il était bien présent.
Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, gogoratzen zaitut.
Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, gogoratzen zaitut.
Et si certains se moquaient de « Baptiste le fou », comme ils disaient, pas méchamment,
Il était pour nous tous la figure du Vieux-Port battu sans cesse, par l’océan.
Depuis longtemps, Baptiste a quitté nos rivages,
Mais au fond de moi, il a laissé en héritage,
Souvenirs de mon enfance, ce sifflement
Qui m’est aujourd’hui, un cri de ralliement,
Quand je cherche un ami dans la foule pressée,
Ces quelques notes suffisent pour le retrouver;
Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, gogoratzen zaitut.
Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, gogoratzen zaitut.
Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, gogoratzen zaitut.
Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, Bathiste lou Bobou, gogoratzen zaitut.