Voici un poème de Pablo Neruda ici mis en musique, et un hommage en passant, au duduk, qui est décidément un des mes instruments préférés, par sa mélancolie, son mystère, sa magie.
PAROLES
VERS TOCOPILLA
Livre, quand je te ferme
J’ouvre la vie
J’écoute
Des cris entrecoupés
Dans les ports.
Les lingots de cuivre
Traversent les sables,
Descendent vers Tocopilla.
C’est la nuit.
Entre les îles
Notre océan
Palpite avec ses poissons.
Il touche les pieds, les cuisses,
Les côtes calcaires
De ma patrie.
Pablo Neruda
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TO TOCOPILLA
Book, when I close you
I open life
I'm listening
Cries interspersed
In ports.
Copper ingots
Cross the sands,
Go down to Tocopilla.
It's night.
Between the islands
Our Ocean
Pulsates with its fish.
It touches the feet, thighs,
The limestone coasts
From my homeland.
Pablo Neruda
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NACH TOCOPILLA
Buche, wenn ich dich schließe
Ich öffne das Leben
Ich höre
Eingestreute Schreie
In Häfen.
Kupferbarren
Überquere den Sand,
Gehe hinunter nach Tocopilla.
Es ist Nacht.
Zwischen den Inseln
Unser Ozean
Pulsiert mit seinen Fischen.
Es berührt die Füße, Oberschenkel,
Die Kalksteinküsten
Aus meiner Heimat.
Pablo Neruda